La relation entre discours, structure et histoire dans les études de langues

Abstract

Dans ce résumé de la conférence em ligne du professeur José Luiz Fiorin, tenue lors de l'événement “Abralin Ao Vivo”, nous présentons les points clés des discussions et réflexions présentés par le chercheur. Dans sa présentation, le professeur souligne la relation importante entre la forme et le contenu pour l'analyse des textes. Tout au long de sa présentation, le chercheur aborde l'une des réflexions fondamentales de l'étude du langage: le sens n'est pas dans le texte, mais il apparaît dans la construction effectué par le lecteur. Entre autres aspects, le professeur Fiorin explore la réflexion bakhtinienne sur la langue et met en évidence la relation entre le discours, la structure linguistique et l'histoire.

Texte

La vidéo conférence résumée dans cet ouvrage fait partie d'une série d'émissions en direct réalisées par l'Association Brésilienne de Linguistique (Abralin) sur sa chaîne Youtube, pendant les mois de mai et juillet 2020. Le 9 mai 2020, à 10 heures, le chercheur José Luiz Fiorin a présenté une vidéoconférence sur le thème “Discours, structure et histoire”1[1].

Le chercheur commence sa présentation en mettant en évidence l'une des réflexions fondamentales des études du langage : le sens n'est pas dans le texte, mais c'est le lecteur qui le construit. De cette façon, la lecture ne serait pas une recherche de l'intention de l'auteur - il est incapable de contrôler les significations qu'il produit , mais une tentative de retracer l'intention de ce qu'il produit. Dans cette perspective, Fiorin précise que le texte doit être perçu, non seulement par la structure linguistique, mais par l'analyse de ses processus de construction spécifiques. Ainsi, les procédures intrinsèques à la forme compositionnelle des textes ne sont pas suffisantes pour atteindre leurs sens, il faut donc que le lecteur établisse un lien entre forme et contenu.

Pour donner suite à son discours, Fiorin se concentre sur le rôle du langage. Le chercheur précise que notre rapport à la réalité est toujours médiatisé par le langage, constituant ainsi une projection du monde tangible. L'acte énonciatif lui-même, comme l'explique le chercheur, est une preuve que nous ne pouvons pas atteindre le réel sans l'intervention du langage.

À partir de ces discussions, la question du dialogisme gagne en importance dans la parole du professeur Fiorin. Dans cette perspective, le chercheur souligne que l'acte d'établir un je et un vous contribue à la perception du dialogisme bakhtinien, dans la mesure où cet acte confirme la position de l'énonciateur par rapport aux voix qui traversent son discours.

En précisant que chaque discours est constitué d'un autre et qu'il fait découvrir donc son droit et son revers, le chercheur renforce l'actualité de la pensée bakhtinienne. Pour illustrer la question du dialogue, Fiorin présente une série d'exemples dans lesquels le choc des discours est évident. Le discours raciste, par exemple, est constitué dans la mesure où il dialogue socio-historiquement avec le discours antiraciste. Précédemment centré sur la croyance qu'il y avait une infériorité ou une hiérarchie biologique entre les êtres humains, le discours raciste a dû changer avec le temps et a commencé à adopter, par opposition à l'idée de communauté et de métissage du discours antiraciste, la perception que les différentes cultures des différentes races justifieraient donc la nécessité d’une ségrégation. Cet exemple révèle également, comme l'explique Fiorin, l'importance que Bakhtin attache au contexte socio-historique lorsqu'il s'agit de dialogisme.

L'émission en direct du professeur José Luiz Fiorin se termine par la réaffirmation que chaque texte présenté au lecteur est donc une illusion, car il agit comme une représentation de la subjectivité humaine à travers le langage. Bien qu'il ne se concentre pas sur la discussion valable impliquant les concepts de texte et de discours en linguistique, la parole du chercheur contribue à faire comprendre aux linguistes la relation intrinsèque entre discours, structure et histoire. Percevoir cette confluence est sans aucun doute enrichissant, car elle permet d'accéder aux virtualités des textes.